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ESG & Reporting durable : êtes-vous prêts pour la CSRD ?

Depuis janvier 2025, la durabilité n’est plus seulement l’affaire des grandes multinationales. La directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) redéfinit le reporting extra-financier et concerne désormais de nombreuses entreprises, y compris les ETI et, à terme, certaines PME. Plus qu’une contrainte réglementaire, c’est une transformation stratégique qui touche la manière de piloter la performance et de communiquer avec ses parties prenantes.

Mais concrètement, qu’implique cette directive ? Quelles nouveautés en 2025 ? Et comment une entreprise peut-elle s’y préparer sans se perdre dans la complexité des textes ?

1. La CSRD en bref

La CSRD succède à la NFRD (Non-Financial Reporting Directive) en vigueur depuis 2014. Son objectif est clair : harmoniser et fiabiliser les informations de durabilité publiées par les entreprises européennes.

Désormais, le reporting ne se limite pas à un rapport RSE volontaire. Les entreprises doivent communiquer des données précises et vérifiables sur :

  • leurs émissions de gaz à effet de serre,
  • leur consommation d’énergie et de ressources,
  • leurs pratiques sociales (conditions de travail, diversité, droits humains),
  • leur gouvernance (éthique, lutte anticorruption, organisation).

La grande nouveauté : ces informations doivent être auditées et répondre à des standards communs, les ESRS (European Sustainability Reporting Standards), élaborés par l’EFRAG.

2. Les évolutions 2025

Initialement prévue pour s’appliquer très largement et rapidement, la CSRD a été ajustée via le paquet législatif dit Omnibus. Voici les points clés à retenir :

  • Un calendrier assoupli : le délai de mise en conformité est prolongé de deux ans pour une partie des entreprises.
  • Un périmètre recentré : Le paquet Omnibus propose que seules les entreprises de plus de 1000 salariés et qui présentent un chiffre d’affaires supérieur à 50M€ ou un total de bilan supérieur à 25M€ soient concernées.
  • Des exigences allégées : l’EFRAG a été mandaté pour livrer, d’ici fin octobre 2025, une version simplifiée des normes ESRS, réduisant le nombre de données à collecter.
  • Diligence raisonnable plus souple : la périodicité de publication des informations liées aux chaînes d’approvisionnement passe à 5 ans.
  • Normes sectorielles suspendues : les obligations spécifiques à chaque secteur sont repoussées.

En résumé, l’Union européenne mise sur un déploiement progressif, afin d’éviter de surcharger les ETI et PME tout en gardant l’ambition d’une information durable plus fiable.

3. Qui est concerné et quand ?

La CSRD s’applique progressivement selon la taille et le profil des entreprises :

  • 2025 : les sociétés déjà soumises à la NFRD publient leur premier rapport CSRD (exercice 2024).
  • 2028 : les autres grandes entreprises répondant à deux des trois critères (plus de 250 salariés, chiffre d’affaires supérieur à 50 M€, bilan supérieur à 25 M€) publient au titre de l’exercice 2027.
  • 2029 : entrée progressive pour les PME cotées pour l’exercice 2028
  • À partir de 2029 : extension aux entreprises réalisant plus de 150 M€ de chiffre d’affaires en Europe.

Même si votre entreprise n’est pas encore directement visée, il est probable que vos clients ou partenaires exigent rapidement des données ESG pour répondre à leurs propres obligations.

4. Les enjeux pour les ETI et PME

La CSRD ne doit pas être vue uniquement comme une obligation administrative. Bien menée, elle peut devenir un levier de compétitivité.

  • Attirer clients et investisseurs : des données ESG fiables renforcent la crédibilité et l’image de marque.
  • Réduire les risques : mesurer ses impacts permet d’anticiper des hausses de coûts énergétiques ou une dépendance à des ressources critiques.
  • Fédérer les équipes : un projet durable mobilise les collaborateurs et améliore la marque employeur.
  • Faciliter l’accès au financement : de plus en plus de banques et d’investisseurs conditionnent leurs décisions aux critères ESG.

Se préparer à la CSRD, c’est aussi bâtir une stratégie durable solide pour l’avenir.

5. Comment se préparer concrètement ?

Pour une ETI ou une PME, le reporting de durabilité peut sembler complexe. Voici un plan simple en cinq étapes :

  1. État des lieux : recensez vos pratiques existantes (RSE, suivi énergétique, indicateurs sociaux).
  2. Analyse de double matérialité : identifiez vos impacts sur la société et l’environnement, mais aussi comment les enjeux ESG influent sur vos performances.
  3. Plan d’action : fixez des objectifs mesurables (réduction CO₂, parité, gouvernance renforcée) et choisissez vos indicateurs.
  4. Collecte et fiabilité des données : mettez en place des outils de suivi adaptés, en automatisant si possible.
  5. Formation et engagement : sensibilisez toutes les équipes, de la direction aux opérationnels, pour assurer la qualité et la pertinence des informations.

6. L’accompagnement REAWAVE

Chez REAWAVE, nous aidons les ETI et les PME à passer de l’intention à l’action. Notre approche :

  • Diagnostiquer votre niveau de maturité ESG et identifier les priorités.
  • Structurer un plan de transition réaliste, aligné sur les exigences de la CSRD.
  • Mettre en place les bons outils de reporting et former vos équipes pour fiabiliser les données.

Notre objectif : transformer la contrainte réglementaire en un levier de compétitivité et de performance durable.

Conclusion

La CSRD marque un tournant dans la manière dont les entreprises doivent rendre compte de leur performance durable. Saisissez cette opportunité pour structurer votre stratégie ESG, impliquer vos équipes et renforcer votre position sur le marché.

Besoin d’y voir plus clair ? Contactez les experts REAWAVE pour échanger sur votre situation et définir les premières actions concrètes à mettre en place. Faites le premier pas vers un reporting durable réussi.

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